Dans le cadre de l’Accord de libre-échange plus connu sous le nom de Zlecaf,  le continent africain vise à réduire ses différends commerciaux et à œuvrer pour assurer la prospérité du continent.

Le Nigéria 

Le Nigeria, l’une des principales puissances économiques du continent africain, est devenu le 53ème membre de l’Accord de libre échange continental africain (Zlecaf), suivi de son voisin plus petit, le Bénin, qui est devenu le 54ème signataire le 7 juillet de cette année.

Le Zlecaf pourrait devenir la plus grande zone de libre-échange au monde, dépassant même l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC, 1995).

Le Zlecaf – zone de libre échange africain

L’accord devrait permettre d’augmenter le volume des échanges commerciaux du continent de 52% et supprimer environ 90% des droits de douane d’ici 2022. Selon la Banque africaine de développement (BAD), le taux de commerce intra-africain du continent est encore faible (16%) par rapport au commerce intérieur de 59% en Europe, à 51% en Asie et à 37% en Amérique du Nord.

L’accord ne va pas seulement supprimer les droits de douane et renforcer le commerce transcontinental, il ouvre aussi le chemin de l’intégration continentale d’un point de vue politique, économique et sociologique.

Le processus de développement de l’accord de libre échange

Le sommet du zlecaf

À l’instar des politiques de libre-échange de l’Union Européenne, l’accord de libre échange africain pourrait constituer la première étape pour permettre la libre circulation des personnes et instaurer une monnaie unique (à déterminer) à travers l’Afrique. L’idée d’appliquer un accord de libre-échange global à l’intérieur du continent remonte à 1963 lors de l’Organisation de l’Unité Africaine à Addis Abeba (Ethiopie).

Dans l’Afrique postcoloniale, de nombreux dirigeants panafricanistes ont recherché une uniformité politique sur l’ensemble du continent afin de parvenir à une croissance économique à deux chiffres.

S’en est suivit avec le Plan d’action de Lagos (1980) et l’Accord d’Abuja en 1991, une réflexion sur la création d’un marché commun africain et d’une communauté économique a été accepté.
Mais avant tout cela il était impératif de regrouper tous les pays africains sous une même bannière. C’est comme cela qu’en 2002 l’Union Africaine est née prenant la place de l’Organisation de l’Unité Africaine.
La genèse du zlec Source : Union Africaine, AFP

Pour un seul et unique objectif économique

Landry Signe, un économiste primé du Brooking Institute, a déclaré qu’au cours de la prochaine décennie, l’accord de libre échange africain pourrait générer 6 700 milliards de dollars de contribution économique supplémentaire, de développement industriel, de diversité économique et de ressources humaines qualifiées.

En outre, il est également prévu que la zone de libre-échange unique (Zlec) avec une main-d’œuvre de 1,2 milliard de personnes, attirerait davantage d’investissements sur le continent.