ZLECAF

L’Afrique a fait un pas de géant dans le sens de la coopération économique, avec le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en mars 2018. Cette décision a été largement saluée comme une étape majeure vers l’objectif de créer un marché continental unifié. La Zlecaf est saluée comme l’un des nouveaux projets les plus excitants du continent, avec le potentiel de relier les pays africains de l’Atlantique à l’Océan Indien et du Cap au Caire. En libéralisant le commerce, la Zlecaf aidera les pays à développer leurs économies et à créer des emplois.

La transformation générée par la mise en œuvre efficace de la Zlecaf 

Si elle était pleinement mise en œuvre, la Zlecaf verrait la création de la plus grande zone de libre-échange du monde depuis l’inauguration de l’Organisation mondiale du commerce en 1995, avec un marché intérieur de plus de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut collectif de 2,6 billions de dollars.

La Banque africaine de développement a prévu que l’élimination des tarifs bilatéraux sur les biens et services augmenterait le commerce intra-africain de 15%.

Pourtant, d’importants obstacles demeurent au-delà des tarifs. Sans l’accent mis sur la mise en œuvre, nous pourrions voir un accord commercial qui est largement inutilisable.

De nombreux pays africains sont membres de plusieurs communautés économiques régionales – la Communauté d’Afrique de l’Est, le Marché commun de l’Afrique orientale et australe, la Communauté de développement de l’Afrique australe et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest – appliquant différentes règles, normes commerciales et procédures douanières, ce qui rend le commerce coûteux.

Le rapport Doing Business de la Banque mondiale pour 2020 montre qu’il en coûte environ 98 $ dans un pays à revenu élevé de l’OCDE pour se conformer aux procédures frontalières de dédouanement d’un envoi, en Afrique subsaharienne, il coûte environ 691 $. À sept fois le coût, le commerce en Afrique est beaucoup moins compétitif qu’en Europe, en Asie ou en Amérique.

Ce sont de nouveaux obstacles à relever pour bénéficier de tous les avantages de la Zlecaf.