L’Afrique, qui abrite les plus grands gisements de métaux précieux et industriels au monde, a besoin de nouveaux modèles miniers pour partager équitablement sa richesse tout en s’industrialisant.
Une analyse politique a permis de déclarer que les modèles actuels laissaient peu de ressources à l’Afrique comme constaté en République démocratique du Congo , qui a réalisé environ 3% de la valeur générée par ses exportations de minéraux ( Paul Jourdan de South Africa Equipment Manufacturers).
Au premier forum africain de l’Union africaine (UA) sur les mines à Accra (Ghana, 2015) les spécialistes ont déclaré que « l’accent doit être mis sur les minéraux dont l’Afrique a besoin pour son développement et non sur les besoins de l’économie mondiale. L’obligation de l’Etat est d’obtenir la valeur optimale des actifs pour le compte de la population. »
Ce forum fait partie de la stratégie de l’Union Africaine (UA) visant à aider les pays africains à mieux exploiter leurs ressources minérales en les valorisant, en renforçant la capacité des gouvernements à négocier avec des sociétés multinationales et en veillant à ce que les communautés bénéficient de ces ressources, comme le décrit sa Vision Africaine Minière (AMV) depuis une décennie.
En collaboration avec les Nations Unies et des institutions panafricaines telles que la Banque africaine de développement (BAD), l’UA s’est concentrée sur la création de chaînes de valeur clés pour le secteur des minéraux et sur le soutien aux gouvernements dans le cadre de réformes de la politique minière qui permettront l’intégration économique et l’industrialisation dans le cadre de son Agenda 2063 a annoncé la zone de libre-échange continentale africaine (Zelcaf).
La Vision Africaine Minière (AMV) a été mis en place par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) pour une exploitation équitable et optimale des ressources minières (téléchargez le document pour mieux comprendre les principes)
« Son objectif est d’encourager les pays africains à reconnaître les énormes avantages que les pays miniers doivent retirer s’ils regardent au-delà des loyers des sociétés minières, et en mettant en place les liens qui existent à tous les niveaux d’extraction, pour la maximisation des bénéfices », a déclaré Paul Msoma, responsable des affaires économiques à la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.
« C’est un appel à aller au-delà des simples recettes perçues sous forme de taxes, qui sont quand même minimes, et à passer à une situation où des industries entières sont créées pour desservir le secteur minier, créant ainsi des emplois pour plus de personnes tout au long des chaînes de valeur. »
L’Union Africaine cherche à mieux associer le secteur privé à ses plans de développement économique, tels que la Zlecaf, après avoir constaté les erreurs du passé, déclare Antonio Pedro, directeur régional de la CEA pour l’Afrique centrale. « Auparavant, le dialogue avec le secteur privé était un tabou pour l’UA », suggérant qu’une collaboration antérieure aurait contribué à révolutionner le développement des compétences.